[PROJET-ZERO]
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

[PROJET-ZERO]


 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  PartenairesPartenaires  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal

 

 Fire Del ~ Illuminadores [ÂMES SENSIBLES, S'ABSTENIR !] [UC]

Aller en bas 
AuteurMessage
Fire Del
Illuminadores Psychique
Totalement Incontrôlable
Illuminadores PsychiqueTotalement Incontrôlable
Fire Del


Nombre de messages : 28
Date d'inscription : 12/06/2008

Les Secrets
Points d'Expérience:
Fire Del ~ Illuminadores [ÂMES SENSIBLES, S'ABSTENIR !] [UC] Left_bar_bleue60/100Fire Del ~ Illuminadores [ÂMES SENSIBLES, S'ABSTENIR !] [UC] Empty_bar_bleue  (60/100)
ROLE HRP: Membre Heureux.
BLOC NOTE:
Fire Del ~ Illuminadores [ÂMES SENSIBLES, S'ABSTENIR !] [UC] Empty
MessageSujet: Fire Del ~ Illuminadores [ÂMES SENSIBLES, S'ABSTENIR !] [UC]   Fire Del ~ Illuminadores [ÂMES SENSIBLES, S'ABSTENIR !] [UC] Icon_minitimeLun 14 Juil - 18:58

ATTENTION. CETTE FICHE CONTIENT DES SCENES A CARACTERES VIOLENTS ET SEXUELS. IL EST DECONSEILLE AUX PERSONNES TROP JEUNES (DE MOINS DE 16/17 ANS), DE NATURE HOMOPHOBE ET CRAIGNANT L’ETALAGE D’UN TROP PLEIN DE DETAILS, DE LIRE CETTE HISTOIRE. VOUS ETES PREVENUS, JE NE VEUX VOIR AUCUNE PLAINTE PAR LA SUITE SI VOUS ÊTES « CHOQUE » DES PROPOS QUI Y SONT CONTES. N’OUBLIEZ TOUT DE MËME PAS QU’IL S’AGIT D’UNE FICTION ET QUE TOUT CE QUI EST DIT EST PUREMENT IMAGINAIRE.



LEGENDE >
    {PROFESSEUR MADISON SPARE}
    {FIRE DEL}
    {WHITE CHARLY}
    {PROFESSEUR SIMON CROWL}
    {ANNABAËL FELES}
    {AUTRES}


Dernière édition par Fire Del le Mar 15 Juil - 6:17, édité 5 fois
Revenir en haut Aller en bas
Fire Del
Illuminadores Psychique
Totalement Incontrôlable
Illuminadores PsychiqueTotalement Incontrôlable
Fire Del


Nombre de messages : 28
Date d'inscription : 12/06/2008

Les Secrets
Points d'Expérience:
Fire Del ~ Illuminadores [ÂMES SENSIBLES, S'ABSTENIR !] [UC] Left_bar_bleue60/100Fire Del ~ Illuminadores [ÂMES SENSIBLES, S'ABSTENIR !] [UC] Empty_bar_bleue  (60/100)
ROLE HRP: Membre Heureux.
BLOC NOTE:
Fire Del ~ Illuminadores [ÂMES SENSIBLES, S'ABSTENIR !] [UC] Empty
MessageSujet: Re: Fire Del ~ Illuminadores [ÂMES SENSIBLES, S'ABSTENIR !] [UC]   Fire Del ~ Illuminadores [ÂMES SENSIBLES, S'ABSTENIR !] [UC] Icon_minitimeLun 14 Juil - 19:03

LA DOULEUR EST LA, INTENSE, INSOUTENABLE, INHUMAINE.

Ma douleur. Qu’est-ce que… Ma ? Pourquoi Ma ? Depuis quand ai-je conscience, conscience de quelque chose, conscience de moi-même ? … Moi-Même. Cette expression sonne tellement faux à mes oreilles. Moi-même. Qui est ce moi, qui est cet être qui pense et s’autoproclame comme entité unique ? Mais je n’ai pas le temps de philosopher d’avantage, car voilà que le sol sous mes pieds se dérobe. Moi qui me trouvait en position fœtale sur une sorte de mousse blanchâtre, voilà que celle-ci se déchire dans un bruit de succion profondément désagréable. Un vent, fort et glacé, s’imisce alors entre les lèvres ainsi formées et vient fouetter de toute sa puissance mon visage. Je me recroqueville, mes yeux toujours fermés, comme pour m’en protéger. Quelle est cette étrangeté ? Ce vent si froid, si crissant… il s’acharne sur ma peau, s’en va mordre la moindre parcelle de ma chair, s’insinue quelque soi l’espace qu’il trouve, s’installe entre chacun de mes cheveux pour mieux les écarter les uns des autres. Il cherche à me déstabiliser. A me démunir. Il cherche une faille. Mais je ne cèderais pas. Mes bras se resserrent autour de mes jambes, en position fœtale. La position de départ. La position de l’Innocence. La position de l’Enfance. Celle de la Vie et de la sécurité. Pourtant, le mot sécurité m’est bien étranger en cet instant. Car après le vent, voilà que l’Eau s’en mêle.

Liquide gluant et incolore qui semble venir du fin fond de la terre, remontant en surface pour noyer toutes traces vivantes. Elle monte petit à petit, vicieuse, malicieuse, à la limite de la perversité dans sa torture : car c’est avec une lenteur accablante qu’elle finit par me recouvrir. Me plonge dans un abîme silencieux. Dans un monde où le vent n’est plus maître, mais où je ne le suis pas non plus. Je sens mon corps flotter, s’engluer, ralentir considérablement sa chute vers des tréfonds inconnus. La lumière si pâle et douce qui berçait mes jours s’estompe. Me voilà contraint d’ouvrir les yeux pour m’assurer qu’aucun danger ne vient perturber mon enveloppe charnellle. Mes paupières s’écartent doucement, libérant mes iris couleur braise. Et aussitôt, c’est le mal. Encore. Le premier contact avec cet élément me brûle littéralement le regard, regarde que je m’empresse de refermer malgré toute ma volonté. Quelle était cette sensation ? Pourquoi ai-je ressentis cette chose lorsque j’ai souhaité poser mon regard sur le monde ? Quelle horreur. Quelle abomination… Une telle offense ne pourrait rester impunie ! Mais, ne pouvant pas me permettre de rouvrir les yeux, comment pourrais-je me guider dans ce liquide adverse ?

C’est ici qu’intervient une nouvelle douleur. Me voilà brutalement tiré en arrière. Quelque chose a attrapé ma chevelure rougeoyante et l’entraîne irrémédiablement vers le haut. Sous la surprise, mon corps se détache, et je pousse un hurlement aphone. L’eau bloque le son au fin fond de ma gorge, manquant de me noyer en s’infiltrant dans celle-ci. Mes mains s’en vont tenter de me défaire de cette prise supérieure. J’attrape. Je tâte. Puis je griffe. L’eau glisse en direction de mes poumons. Je vois des bulles bien trop lentes pour n’être que dans de l’eau remonter devant mon visage. Elles proviennent de l’air de mes poumons. Comment est-il arrivé là, celui-là ? Et puis qu’importe, pas vraiment le temps de me poser cette question. On me tire, encore, vers le haut. Je glisse dans cette chose gluante. Je me débats comme je peux. Mes bras s’acharnent, ma tête se secoue, mes jambes battent le vide. Qu’est-ce qui me tient donc juste à l’arrière du crâne ? Qui possède suffisamment de force pour m’extraire de cet endroit ? Et c’est alors que, enfin, le son de ma voix résonne jusque dans mes oreilles.

Je hurle. Je crache. Je tousse. Je hoquete. Je cherche ma respiration. Je grogne même, il me semble. Je soupire. Tousse encore. Cri de nouveau. Mes bras cherchent. Quelque chose à quoi se raccrocher. Quelque chose pour m’empêcher de retomber. Une de mes mains trouve une attache solide. Je la saisis avec toute la force et la vigueur dont je suis capable. Mes doigts s’agrippent. C’est froid. C’est fin… J’apprendrais plus tard que c’était le bord de la table sur laquelle on m’avait déposé pour ma ‘naissance’. L’eau sort de ma bouche, coule telle de la bave incolore sur mon corps et ce sol vide de toute douceur. Je tente de me redresser, mais la main qui tient mon crâne n’a pas lâchée prise. Elle soulève ma tête en arrière, violemment, exposant mon visage à une vive lumière qui m’aveugle. Je grogne de mécontentement, recréant ainsi une quinte de toux. J’entends des sons. Ce monde n’est que bruit, comparé au précédent. Je ne comprends pas ce qui se dit autour de moi. A me casse les oreilles. Je veux repartir.

    « La rétine est normale, il a l’air entier et en bonne santé. Que donnait le dernier bilan avant extraction ?
    - Des problèmes respiratoires, mais c’était dut à la forte densité de liquide amniotique sur son organisme. Rien à signaler, Professeur Spare.
    - Professeur Crowl, que disent les encéphalogrammes et les électrocardiogrammes ?
    - Tension et rythme cardiaque anormalement élevé. C’est dût au choc, cela passera.
    - Voici donc un nouvel élément, messieurs dames ! Et en bonne santé, qui plus est ! »

J’ai froid. Bordel, apportez moi quelque chose pour me réchauffer ou renvoyez moi d’où je viens ! Enlevez moi toute cette eau qui me recouvre, elle me répugne et me salit. Elle me brûle. Brûle de l’intérieur comme de l’extérieur. Enlevez là… Mes bras, toujours accrochés à la table, commencent peu à êu à m’envoyer diverses informations sensorielles : mes empreintes touches, identifient, envoient par l’innombrable circuit de mes nerfs et autres récepteurs l’information jusque dans mon cerveau, qui le met en forme et me fournit alors des indications. Je ne suis plus dans cet endroit. Je ne sais pas où je suis. Mais je sais une chose : si l’enfoiré qui me tient ne me lâche pas immédiatement, je risque de rapidement me retourner pour lui faire comprendre à quel point il m’emmerde. En fait… je le fais aussitôt que la pensée m’est venue à l’esprit. Me retournant vivement, je saisis la main traîtresse et la mord alors avec toute la rage que peut contenir mon organisme tout juste créé. Je l’entends hurler. Je l’entends se débattre, mais je ne lâche pas prise. Les autres s’activent alors vivement, après un long temps de réaction, mais je n’y fait pas attention. J’ai la ferme ambition d’arracher ces lambeaux de chair pour apprendre à ce mécréant QUI je suis …

Un choc. Sourd. Je tousse et me sent tomber. Doucement. Littéralement. Douloureusement. Mon corps glisse de cette table dans un couinement animalier, entraînant avec lui fils, câbles, électrodes et je ne sais quoi encore. Le contact avec ce qui m’attend en dessous est brutal. Un cri s’échappe de mes lèvres encore enfantine, mais déjà bordée de sang par leur première action ‘humaine’. Je me mets à trembler. Tout est tombé. Tout. Il y a encore ces voix. Encore des cris. Peut-être des ordres. En tout cas, on s’empresse de m’attraper. Je recule. Foutez-moi la paix. Mon dos cogne contre un torse. Des bras m’entourent et apposent alors sans aucune hésitation une sorte de masque transparent sur mon nez et ma bouche. Qu’est-ce que… Deux tuyaux partent de ce truc. Mais, j’en veux pas ! Je me débats. Encore. Pourtant, les deux bras me tiennent solidement contre cet humain, maintenant l’objet tandis qu’une assistante le noue derrière mon crâne. J’ai envie de hurler. De leur ordonner de ne pas me toucher. D’ôter leur corps de mortel de ma personne. Mais rien n’y fait. Voilà même qu’un second, puis un troisième, se permettent de me saisir et de me reposer sur la table d’où je suis tombé. Les électrodes ont glissé. M’ont éraflé. M’ont coupé. Voilà qu’on se met à me soigner. Vous comprenez pas le sens de l’ordre « Ne me touchez pas » ou quoi ? DEGAGEZ !

L’homme qui m’a foutu ce masque m’observe, désormais, penché au dessus de moi. Il est grand, du moins, il me l’apparaît. Ses yeux sont gris, sa peau trop pâle et des poils bruns courent un peu partout autour de son crâne. Le regard que je lui lance doit être véritablement signifiant, car il s’empresse de dire à la femme qui panse mes coupures et replace le matériel qu’il n’a plus besoin d’elle pour le moment. Que tout cela peut attendre. Elle hoche la tête et s’éloigne. Les deux braises qui me servent de rétine et d’iris ne le quittent pas. Je crois que l’on peut y lire toute ma haine. Toutes mes envies meurtrières, alors qu’à l’époque, je n’en connais pas encore la définition. Tout ce que j’aimerais lui faire une fois libéré de ces entraves de tissu et de plastique. Car oui, ils m’ont accroché avec je ne sais quoi à cet table. Pas pour longtemps, mais sur le coup, cela me vexe profondément et ne fait qu’attiser ma rancœur. Toi, mon gars, tu va morfler…

Et le voilà qui se penche au dessus de moi ! Il m’observe attentivement, étudie chaque trait de mon visage, semble mémoriser la moindre de mes expressions. Ma respiration est plutôt bruyante et crée une étrange buée sous le masque. Je déteste cette chose ; l’air que l’on me force à respirer à une odeur étrange. Âcre. De térébenthine ou de je ne sais quoi de médicale. L’odeur que l’on ne supporte jamais bien longtemps. Ses doigts s’approchent, comme pour me toucher, mais un seul coup d’œil vers eux lui indiquent qu’il devrait mieux pas. J’ai beau avoir un masque… c’est bon, ceux-ci passent leur chemin. Mais… mais… NE ME TOUCHE PAS ! Que je m’en veux de ne pouvoir parler, car je dois me contenter de l’observer et de le subir. Il trace une ligne du bout de son index, suivant la courbe de ma nuque, passant sur mes épaules, puis suivant habilement chaque étrange motif ‘tatoué’ sur mon corps. Des symboles d’un noir profond. Noir de jais. Des symboles qui parcourent mon cou, mes bras, mon torse, probablement mon dos, et descendent encore plus bas. Je ne les avais pas remarqués jusqu’à présent. Qui à fait ça ?! En fait, non, plutôt, QUI se permet de toucher ma chair brûlée ? Car je ne connais pas l’identité de cet étranger. Pas encore.

Comme s’il lisait dans mes pensées, il termine la course de ses doigts au niveau de mon nombril, refusant de continuer, et viens me murmurer d’un ton que je suis sans doute le seul à entendre. D’un ton que je comprends parfaitement. D’un ton dont je me souviendrais toute ma vie : celui d’un maître sur sa créature.

    « Te voici enfin, après tant d’années que j’espère te faire naître ! Tu n’es pas le premier de ton espèce, mais tu es l’unique représentant de ta catégorie, mon petit Illuminadores… Oh oui, maintenant que tu es là, pas question de te laisser faire n’importe quoi. Tu es très important, il ne faudrait pas qu’à cause d’une mauvaise action de ta part, nous soyons obligé de t’enfermer. »

Je ne supporte pas l’insulte et tente de me redresser vivement. Pas de chance, les liens qui m’enserrent sont solides. Ils me retiennent de lui sauter à la gorge. Mes sourcils se froncent. Je souffle de fureur. Il hausse un sourcil, puis se met a rire, d’un rire amusé et satisfait qui m’insupporte d’avantage encore.

    « Voilà un petit être bien impétueux ! Allons, comment allons-nous te nommer ? Il te faut un nom en rapport avec ton tempérament… Wing ? Non, tu n’es pas comme le vent. Tu n’es pas assez sage pour ça. Peut-être Falacia ? Oh, je sais ! Fire. Fire t’iras très bien, car comme le feu, tu me semble un indomptable petit projet. Indomptable et impétueux, une véritable tête de mule. Mais je te materais, Fire. Je te materais. Compte bien là-dessus… »

C’est ce qu’on verra, pauvre con. C’est ce qu’on verra…

Au passage ! Le prénom que tu m’as trouvé… Il est complètement pourri.
Revenir en haut Aller en bas
Fire Del
Illuminadores Psychique
Totalement Incontrôlable
Illuminadores PsychiqueTotalement Incontrôlable
Fire Del


Nombre de messages : 28
Date d'inscription : 12/06/2008

Les Secrets
Points d'Expérience:
Fire Del ~ Illuminadores [ÂMES SENSIBLES, S'ABSTENIR !] [UC] Left_bar_bleue60/100Fire Del ~ Illuminadores [ÂMES SENSIBLES, S'ABSTENIR !] [UC] Empty_bar_bleue  (60/100)
ROLE HRP: Membre Heureux.
BLOC NOTE:
Fire Del ~ Illuminadores [ÂMES SENSIBLES, S'ABSTENIR !] [UC] Empty
MessageSujet: Re: Fire Del ~ Illuminadores [ÂMES SENSIBLES, S'ABSTENIR !] [UC]   Fire Del ~ Illuminadores [ÂMES SENSIBLES, S'ABSTENIR !] [UC] Icon_minitimeLun 14 Juil - 19:13

ON A BEAU S’Y ATTENDRE, EVEILLER TOUS SES SENS POUR ACCUSER LE PIRE,
TENDRE SON CORPS ET REFERMER SON ESPRIT. RIEN N’Y FAIT.
LE CHOC EST TOUJOURS TROP BRUTAL POUR QU’ON PUISSE L’ANTICIPER.


Mes premiers mois ne sont qu’une symphonie d’examens, de tests, d’ordres, de médicaments, de perfusions… et j’en passe. Pas une seule seconde à moi. Pas une seule nuit de paix. Rien. Toujours des ordres. Toujours des épreuves. Toujours des demandes. Mais bordel, vous allez me foutre la paix ? Surtout toi, Madison Spare. Cet homme infâme m’apparaissait comme la représentation d’un diable remonté sur Terre : il me surveillait, constamment, s’assurait de chacun de mes mouvements, vérifiait la moindre des choses me concernant. Sûr, s’était son travail, je vous l’accorde. Mais je doute que ce soit à ce point là… Je n’avais jamais le moindre instant sans sentir sa présence. Je parvenais à reconnaître son pas à des mètres, sa voix dans les niveaux inférieurs, même entendre ses mouvements. Comme si mes sens ne s’étaient aiguisés que dans sa direction. Chaque fois qu’il s’éloignait, je ne poussais un soupir de satisfaction que lorsque je m’assurais qu’il était suffisamment loin pour ne pas revenir. C’est lui qui m’a maintenu dans cet endroit sombre durant des semaines. C’est lui qui m’a injecté le moindre de mes traitements. C’est lui qui m’a… maintenu en vie.

Je n’en voulais pas, de sa vie. Je ne voulais pas stagner dans cet endroit morbide. Je voulais retourner d’où je venais. J’ai eut le temps, de comprendre. Mon intelligence d’Illuminadores, comme ils m’ont appelé, m’a permis d’analyser les situations rapidement et de réfléchir par moi-même sans avoir eut besoin de lire ou d’apprendre quoi que ce soit. J’en ai déduit plusieurs choses, dont celle-ci : si j’étais venu à la vie, je pouvais aussi la quitter. Pas une brillante déduction, ok, mais au moins j’étais sûr de pouvoir le faire. C’est ainsi qu’une nuit, j’ai tenté de mettre fin à mon existence : je me suis mordu la langue. Malheureusement, ma mort s’est révélée plus lente a venir que prévue : je m’étais donné deux minutes. Comme prévu, au bout de deux minutes, des humains sont arrivés, alertés par les appareils en folie. Mais moi, je n’étais toujours pas retourné d’où j’étais venu. Ils m’ont arrachés mon masque respiratoire, alors j’ai fermé la bouche. La douleur me vrillait le crâne, je me sentais glisser délibérément, et pourtant, j’étais encore là. Mon regard se brouillait devant leurs mouvements. Je maintenais ma mâchoire douloureuse, ma bouche et ma gorge s’emplissant du liquide rougeâtre. Je m’étouffais. Tant mieux. Pourtant, IL est arrivé. Cette fois, je ne l’ai pas entendu. Il a saisit ma tête et ma gorge un bref instant, puis il a attrapé ma bouche et à tiré. Je n’ai jamais put lui résister, cette fois-ci n’a pas fait exception. A peine mes lèvres étaient-elles entrouvertes que je me suis mit à tousser et à cracher. Je lui ai craché au visage mon sang divin. Je lui ai craché des insultes muettes. Il n’a pas détaché ses doigts, maintenant chaque partie de ma bouche séparée, tandis qu’une infirmière s’empressait d’aspirer le liquide rouge et de dégager mes voies respiratoires. Première tentative pour quitter ce monde : Ratée.

A cause de ce connard, je suis resté dans ce monde froid. Et encore plus longtemps que la normale. On m’a surveillé d’avantage. Merde. Et LUI, il est resté d’avantage en ma compagnie. Sauf que, je ne sais pas si c’est ma tentative ou autre chose, mais Madison à commencé à devenir un peu plus ‘attentif’. Déjà, il a finit par me laisser entrer dans une chambre un peu plus normale. J’avais mon lit avec des draps, et un pyjama. Ensuite, il m’a rendu de nombreuses visites. Quand il venait, non seulement il faisait son boulot, mais il a commencé à me parler. A mes poser des questions, à m’expliquer des choses… même à me lire des histoires. Allez savoir pourquoi, mais cet homme restait même la nuit près de moi, installé, à lire des contes pour enfants venant de divers pays. Si au départ, je l’ai royalement ignoré, il n’a pas démordu. J’avais beau faire mine de dormir, regarder ailleurs, lui lancer des regards lourd de sens… rien n’y fit. Il continuait, soir après soir, à s’installer tranquillement, ouvrir un de ces marque page, et réciter à haute voix. De Peter Pan au contes des Mille et Unes nuit, d’Hanzel et Gretel au petit chaperon rouge, en passant par Le joueur de flûte de Hamelin, Robinson Crusoë ou encore Robin des Bois, il me parla de tout. Et, mine de rien, je finis par m’y intéresser. Je finis par devenir attentif, à écouter, à comprendre ce qu’il disait. Mes yeux ne l’observaient jamais, mais mes oreilles captaient le moindre son en sa provenance. C’est que madison y mettait le ton, même ! Une voix plus aiguë pour les personnages féminins, de grosses voix graves pour les hommes, des perfides pour les méchants, des rires moqueurs pour les animaux. Madison savait tout faire. S’il devina qu’il avait capté mon attention, il n’en montra rien. Jusqu’à ce que je finisse par lui poser une question :

    « Dit, Madison… Tu m’apprends à lire ? »

Il s’est interrompu, à lentement levé le nez du livre puis m’a fixé de ses yeux turquoise. J’ai eut l’impression qu’il tentait de sonder mon esprit pour savoir si je possédais des arrières pensées… tant pis, je faisais de même. Le seul ennui, c’est que moi, je parvenais RELLEMENT à deviner ce à quoi il pensait. Pas beaucoup, je le reconnais, mais j’avais découvert ce don quelques temps auparavant. Des brides de conversations, des pensées oubliées et furtives… mais des pensées quand même. Enfin bon. Le professeur Spare a prit son temps avant de me répondre. Il m’a d’ailleurs sortit une citation qui m’est restée. Une idéologie qui m’a marqué et que j’applique désormais.

    « Et, que me donnes-tu en échange, mon petit Fire ? Tu sais, on a jamais rien sans rien.
    - Alors, pourquoi tu me racontes des histoires ?
    - Par satisfaction personnelle. Je tiens à te garder en vie, tu es bien trop important. »

Les deux braises qui me servaient de regard se froncèrent, avant qu’un de mes sourcils ne s’hausse devant ses réflexions. J’ai prit un air malicieux qui a dut lui plaire, car il s’est mit à rire, amusé, quand je lui ai répondu :

    « Alors, pour ma satisfaction personnelle, apprend moi à lire. »
C’était un ordre, mais il ne l’a pas relevé. Madison s’est levé, s’est approché de mon lit, s’est installé… et à commencé sa leçon. Ce fut la première fois que je ne lui lançais pas de regard de haine. Que je l’écoutais. Et c’est sans doute le premier contact ‘amical’ que nous avons eut. Un des rares, je vous l’accorde. Néanmoins, c’est uniquement grâce à lui que j’ai put accéder au merveilleux savoir des LIVRES. Portes ouvertes vers l’extérieur. Portes ouvertes sur le monde. Ca a occupé la plupart de mes longues journées. Du moins, jusqu’à ce qu’il fasse retirer le masque que je portais et que je comprenne vraiment le rôle d’ENTRAVE qu’il possédait sur moi.
Revenir en haut Aller en bas
Fire Del
Illuminadores Psychique
Totalement Incontrôlable
Illuminadores PsychiqueTotalement Incontrôlable
Fire Del


Nombre de messages : 28
Date d'inscription : 12/06/2008

Les Secrets
Points d'Expérience:
Fire Del ~ Illuminadores [ÂMES SENSIBLES, S'ABSTENIR !] [UC] Left_bar_bleue60/100Fire Del ~ Illuminadores [ÂMES SENSIBLES, S'ABSTENIR !] [UC] Empty_bar_bleue  (60/100)
ROLE HRP: Membre Heureux.
BLOC NOTE:
Fire Del ~ Illuminadores [ÂMES SENSIBLES, S'ABSTENIR !] [UC] Empty
MessageSujet: Re: Fire Del ~ Illuminadores [ÂMES SENSIBLES, S'ABSTENIR !] [UC]   Fire Del ~ Illuminadores [ÂMES SENSIBLES, S'ABSTENIR !] [UC] Icon_minitimeLun 14 Juil - 19:21

ON NE PREVOIT QUE CE QUE L’ON COMPREND, ON SUBIT TOUJOURS CE QUE L’ON CRAINT.
LA DECHIRURE SE PROLONGE, POURFENDANT L’ÂME, ECARTELANT LES TISSUS,
ARRACHANT L’EPINE DORSALE, LENTEMENT ; PRESQUE AVEC DELICATESSE..


Aujourd’hui, c’est Madison qui vient me réveiller. D’habitude, c’est une voix et la lumière qui s’allume d’elle seule, puis une infirmière qui m’apporte à manger. Mais pas là. Non. J’en ai été étonné. Déjà que j’ai du mal à dormir la nuit, je me réveille sans cesse, je tremble, je transpire, je défais mes draps… Alors, voir que le réveil n’arrivait pas à l’heure habituelle, ça me stresse un peu. Je suis pas un inquiet. Je suis pas comme ça, je suis plutôt un Illuminadores en mal être. Mais, c’est pas le sujet. Lorsque j’ai entendu la porte, je me suis redressé sur mon lit, surpris. Mes yeux se sont focalisés sur l’endroit. Qu’est-ce qui venait ? Lorsque j’ai reconnu le professeur, j’ai poussé un soupir. De soulagement, peut-être de déception. Allez savoir. En tout cas, lui, il m’a lancé un sourire. Brr… Ca m’a fait un sacré frisson dans le dos. Assis sur mon lit, les draps jetés n’importe comment, je les sers de mes points encore trop petits pour se battre.

    « Et bien, voilà un véritable enfant sauvage que je trouve ce matin. Qu’est-ce qui s’est passé, tu as fait exploser un pétard pour te coiffer ? »

Je ne trouve pas ça spécialement drôle, vu que je ne comprends pas le mot ‘pétard’. Je ne relève pas, me contentant de le fixer. Il s’en va lire ma fiche de suivit, regarde quelques petites choses, puis s’approche de moi. Assis sur mon lit, il replace correctement mon pyjama qui me tombe des épaules. Je me pose mille questions, sur le coup : Ce qu’il fait là ? Ce qu’il me veut ? Ce qu’il va faire ? Il sourit toujours. J’ai un vif mouvement de recul quand il pose ses mains autour de mon crâne. Mouvement que je regrette immédiatement. J’en ai marre de montrer ma peur, faut que je me durcisse un peu. Comme dans les livres qu’il me permet de lire. Je l’observe, attentif au moindre de ces gestes. Il fouille ma chevelure de flammes et, soudain, le masque qui me sers de catalyseur respiratoire se desserre de mon visage. Je prends une grande inspiration d’un air qui n’a pas du tout la même odeur. J’aurais peut-être pas dut, car je me prends une quinte de toux vraiment douloureuse. Mes yeux se ferment, je tousse, j’éternue, je me courbe, tremblant. J’ai l’impression que mes côtés s’enfoncent en moi. Erf. Dire que j’ai attendu ce moment depuis des mois, voilà que je m’étouffe de mon impatience. Enfin bon, la crise passe. J’entends Madison qui me dit de respirer plus calmement. Je sens sa main entre mes omoplates, puis ses doigts qui m’aident à me redresser. J’ai la respiration haletante. Les yeux rougis, au bord des larmes. Je renifle, tentant de m’habituer. Ca vient doucement. Oui, je sens l’air chargé d’une drôle d’odeur qui s’infiltre dans mes poumons, remplit mes alvéoles, puis remonte à la rencontre de mes tissus naseaux. Ca vient doucement s’installer. Ca pose ses habitudes.

Je finis par redresser la tête, respirant la bouche grande ouverte. Madison sourit encore. Il a l’air content de lui… ou est-ce de moi. Enroulant soigneusement le masque, il le pose sur ma table de chevet, disant que c’st une bonne chose de faite. Je n’ose pas lui demander ce qu’il fait ici, car j’espère sincèrement que ce n’était que pour cette action. Même si le doute a amplement sa place à ce niveau. Le professeur m’observe attentivement, tournant mon visage pour vérifier que tout est normal, inspecte même mes oreilles, ma bouche, ma rétine. Quand c’est fait, il me tapote l’épaule gentiment.

    « Bien. Aujourd’hui, on va faire quelque chose de différent : tu va venir avec moi rejoindre le Professeur Crowl et mon apprenti.
    - Pourquoi faire ?
    - Tu verras. Allez, ne traîne pas.
    - Mais j’ai faim !
    - Tu mangeras après l’expérience, ça te va ?
    - Si c’est des cookies avec du sirop d’Erable, oui.
    - Alors ce seront des cookies avec du Sirop d’Erable. Viens. »

Il me tend une main où je m’empresse de glisser la mienne. Sautant de mon lit, mes jambes me soutiennent fébrilement, mais s’habituent vite à mon poids plume. Mes pieds nus suivent ses mocassins noirs dans le dédale des couloirs, rapidement et sans bruit. Je ne fais jamais de bruit. Je trouve cela particulièrement insupportable que de créer soi-même un son. Je m’habitue à celui des autres, mais pas au mien. Discret, caché derrière les jambes de mon ‘père’, j’observe pour une des rares fois les monde des couloirs. Brr… Qu’il est froid et vide de toute joie de vivre. Dire que de ma fenêtre, j’ai le vue sur une cours où, de temps à autre, je vois des jeunes qui y courent. Ici, où je suis, il n’y a que des humains. Où sont mes semblables ? Je veux sortir, moi aussi. J’en ai marre de passer pour un gamin peureux. Si ça pouvait me faire sortir, encore je le resterais, mais là, ça me gave. Dès que je peux… je quitte ce bâtiment. Il faut que je trouve la sortie, plutôt que de pousser ma curiosité dans les couloirs des laboratoires. Mais pour l’instant, Madison m’entraîne vers une aile que je n’avais encore jamais vu. Jamais aventuré jusqu’ici dans mes fugues régulières. Il échange quelques mots avec un gardien, lequel lui donne un badge. Je mémorise la forme de cette carte. On sait jamais, cela peut être utile. Tenant mes doigts, il m’amène jusqu’à une grande porte blindée, m’adresse un nouveau sourire en attendant qu’elle s’ouvre, puis me pousse à l’intérieur.

Je reconnais le professeur Crowl. Simon Crowl. Il était là à ma ‘naissance’, mais je m’en foutais pas mal. A côté, se trouve un homme plutôt jeune, comparé aux deux autres. J’en déduit que c’est Annabaël Feles. Il a des beaux yeux vert pomme, qui illuminent son teint blafard. Ses cheveux blonds coupés plus ou moins court le rajeunissent encore. Il n’est pas bien grand, mais son attitude me plaît tout de suite. Je ne sais pas pourquoi. Un seul regard me suffit pour deviner qui il est : simple, mais prévenant. Quelqu’un qui fait sans doute bien son travail, mais qui n’a pas la même ‘aura’ que les deux autres médecins. Eux, c’est un sentiment plus dur qui les entoure. Enfin bref. Ils parlent, mais je ne les écoute pas. A la place, je préfère orienter mon attention sur la pièce où nous sommes. Sombre. Vide. Sans doute circulaire d’après l’écho de leur voix. Le sol est dallé de plaques… pas en pierre ni en céramique… pas du plastique, peut-être du métal. Mais noir ? Je ne parviens pas à discerner à quelle distance se trouvent les murs. Je lâche la main de Madison pour m’éloigner de quelques pas, puis m’accroupir. Mes doigts filiformes touchent le sol. C’est étrange, c’est chaud. Mes pieds me l’avaient bien fait comprendre, mais j’ai voulu m’en assurer. Il règne dans l’endroit une sensation bizarre. D’aide, de puissance. Je ressens comme des tentacules invisibles qui s’engouffrent en moi, chatouillent mes côtés. Ma tête bourdonne légèrement. Je me sens… étrange. Et je mets quelques secondes à comprendre que je n’entends plus le bruit de fond de leurs voix humaines.

Je me retourne. Plus personne. Où sont-ils passés ?! Je me redresse, les cherchant de mes yeux de braise. Sauf, que je ne vois rien. Pas de portes ou quoi que ce soit. Juste une sorte de lumière qui provient d’en haut. Bon, calmes-toi, Fire. Contrôler mon rythme cardiaque est aisé, tout comme ma respiration. Mais les questions que je me pose sont moins faciles à taire. Soudain, une voix. Celle du Professeur Spare. Il dit quelque chose comme « Initialisation de l’Expérience. Début de l’Epreuve. » Attends, attends, attends… début de quoi ?! Je suis où là, merde ? Madison ! Annabaël ! Quelqu’un ?! Fébrile sur mes jambes, je guette le moindre signe. Le moindre signal de ce qui peut m’arriver. Bien m’en fait. Il y a comme un roulement métallique, quelque chose d’énorme qui bouge… les murs ? Je crois. La lumière devient violente, m’indiquant clairement la pièce désormais : il y a des formes, sur les murs, des zones d’ombres, des zones de lumière aveuglante. La première attaque me surprend, je roule sur le côté pour l’éviter, me jetant littéralement à même le sol. L’eclair est passé si près, frôlant ma chevelure bien trop longue. C’était quoi, ça ?! On m’en veut ou quoi ? Il me sort qu’il veut me garder en vie, et il essaye de me tuer ? Mais je n’ai pas le temps de réfléchir, quelque chose fonce sur moi à toute vitesse. Pas quelque chose de chaud, non, cette fois… Je bouge, le truc se plante à ma place et je reconnais une flèche. Oui, on cherche vraiment à me tuer là ! Mais pourquoi ? Je dois faire quoi ? Je n’y comprend rien.

Me calant dans un coin sombre, je tente de réfléchir. Bon, bon, bon… Si on m’attaque, c’est que je dois répondre. En me concentrant, je parviens à savoir d’où va venir l’attaque. Je la pressens… un déplacement de trois pas à gauche m’empêche de recevoir de plein fouet des balles humaines. C’est fou comme mon esprit est capable d’analyser ceci et de me laisser penser en même temps. Décidément, ce qu’ils ont fait de moi est de plus en plus étrange. Nouveau mouvement. Me voilà à courir de l’autre côté de la pièce. C’est bien beau d’éviter, mais je dois faire quoi, ensuite ?! J’ai pas l’habitude de m’embêter à trop réfléchir. Il faut que la solution me saute au yeux, sinon c’est de la merde. Saute aux yeux… Saute aux yeux… Raah, mais ça m’énerve ! Qu’est-ce que je dois comprendre ?! Quelque chose qui me saute aux yeux… Je ne vois pas le pique qui apparaît sur le sol, et marche dessus. La décharge qui s’en libère me fait hurler. Je tombe en avant, haletant. C’était pas suffisant pour me tuer, mais ça fait un mal de chien. Je… fume ? Comment ça, je fume ? Mes yeux discernent nettement la fumée qui s’échappe de ma peau. Pourquoi je fume ? O_o. Pas le temps de penser, une quantité immense d’eau me tombe littéralement dessus, m’oppressant contre le sol. Chaud. Le sol est chaud, lui aussi. Mes doigts touchent le liquide… il s’évapore à leur contact. L’air fume. La terre s’échauffe. L’eau s’évapore. Il manque un élément. Il manque… Je me retourne vivement sur le dos, faisant face à la l’immense vague de feu qui me fait face. Je sais pas ce qui l’a lancé, je sais pas… mais au moment où elle s’en vient me toucher, au moment où je place mes mains devant moi pour me protéger, un bruit sourd tord cette colonne en une véritable explosion s’en suit. Je ferme les yeux, attendant une fin qui ne vient pas. Lorsque je les rouvre, mes mains sont douloureuses : je souffle, bruyant, observant mes paumes. A l’intérieur de chacune, une flamme danse, minuscule. Elle reste quelques instants, avant de rétrécir… et de glisser à l’intérieur même des marques qui parcourent mon corps dans un frisson qui me secoue. Je suis haletant. Haletant et stupéfait. Stupéfait et épuisé. Je reste là, sans comprendre ce qu’il vient de se passer…

Madison court vers moi. Il attrape mes paumes et les observent, rapidement. Le visage d’Annabaël apparait au-dessus du mien, inspectant ma peau. Tous deux tâtent mon corps encore brûlant.

    « Crowl ! Que disent les scanners ?
    - Tout s’est parfaitement déroulé ! Le réveil de sa psychose est réussi ! Il est réussi ! »

Je ne comprends pas. Je ne cherche pas. Je suis épuisé, mais je veux pas de leur aide. Bougeant mon corps, je les repousse. Spare attrape mon bras. Je fronce les sourcils, et réagit immédiatement : conscient de mon nouvel éveil, mes neurones s’activent seuls. Les marques sur mon corps s’éclairent à l’endroit où il m’a saisit, et de la fumée s’échappe alors. Il retire sa main en grognant. Brûlé. Ne me touche, pas, sale humain… Maintenant que tu m’as appris quelle était la pièce qui manquait à mon esprit, ne t’attends pas à des remerciements. Je l’observe avec une haine nouvelle. Une haine… de satisfaction. Oh oui, je suis fier. Vraiment fier… Une main se pose sur ma tête. Quoi ?! Mes doigts s’emparent de ce poignet, près à l’imploser. Mais je tombe sur le regard pomme du jeune Feles. Un regard bien plus doux que ce que je vois habituellement. Un regard qui me sidère.

    « Viens, je vais t’emmener manger. C’est fini, Fire. »

Même sa voix est agréable. J’attends, réfléchis, puis finit par le lâcher. Il est brûlé à l’endroit où mes doigts se sont posés, mais il ne dit rien. Je ne jette aucun regard au professeur Spare. Je suis tremblant, mais je me lève. La porte s’ouvre devant l’apprenti. J’attrape sa blouse et le suit. A peine sommes nous au dehors que je m’effondre. A peine Madison n’a-t-il plus de vue sur nous que je tombe. Annabaël me rattrape avant que je ne me fasse mal, et me soulève. Il est amusé, surtout lorsque je marmonne en enfouissant mon visage contre lui :

    « Naaan…. Laisse-me, j’peux le faire tout seul…
    - Bien sûr, je n’en doute pas. Allez, petit Dieu du Feu, on s’en va reprendre des forces.
    - Je suis, le Dieu du feu… Et j’veux des cookies. »

J’entends son rire. Ca me rassure. Et, sans m’en rendre compte, je m’endors sur le trajet qui nous mène à ma chambre.
Revenir en haut Aller en bas
Fire Del
Illuminadores Psychique
Totalement Incontrôlable
Illuminadores PsychiqueTotalement Incontrôlable
Fire Del


Nombre de messages : 28
Date d'inscription : 12/06/2008

Les Secrets
Points d'Expérience:
Fire Del ~ Illuminadores [ÂMES SENSIBLES, S'ABSTENIR !] [UC] Left_bar_bleue60/100Fire Del ~ Illuminadores [ÂMES SENSIBLES, S'ABSTENIR !] [UC] Empty_bar_bleue  (60/100)
ROLE HRP: Membre Heureux.
BLOC NOTE:
Fire Del ~ Illuminadores [ÂMES SENSIBLES, S'ABSTENIR !] [UC] Empty
MessageSujet: Re: Fire Del ~ Illuminadores [ÂMES SENSIBLES, S'ABSTENIR !] [UC]   Fire Del ~ Illuminadores [ÂMES SENSIBLES, S'ABSTENIR !] [UC] Icon_minitimeLun 14 Juil - 19:26

ELLE EST LA, JE LA SENS S’ELEVER DANS MON DOS, RENIFLANT L’ÂCRETE DE MA SUEUR,
ASSURANR SA PRISE SUR CE CORPS DONT JE SUIS PRISONNIER, RAMPANT LENTEMENT
VERS MON COU EN DEPLOYANT SES NOIRES TENTACULES POUR CARESSER MON ESPRIT.


Je réfléchis. Ma bouche est prise dans une moue boudeuse, mon pouce et mon index appuyés sous mon menton. En face de moi, se tient Annabaël. Lui aussi est pensif. Et entre nous deux… un jeu de Go. On y joue depuis des heures. J’apprécie Annabaël. Je crois que c’est moi qui suis allé à sa recherche, qui l’ais épié à plusieurs reprises, puis lui ai finalement posé des questions. Je suis un curieux, un impulsif, un insupportable môme, et pourtant, il me parle comme un individu tout à fait normal. Je le trouve de plus en plus fascinant : c’est un passionné du ‘Japon’, un pays humain, et il s’est mit à m’en parler. A m’expliquer leurs us et coutumes, les habitudes, les ‘croyances’… Je l’ai tellement bassiné de questions qu’Annabaël a même finit par m’emmener à la bibliothèque pour me montrer sur internet des centaines de photos. Il m’a montré comment se servir d’un ordinateur. Il m’a montré tout ce qu’on pouvait faire avec. Mais on va dire que l’esprit nippon m’intéressait d’avantage que tout le reste. Ca ne plaisait pas à Madison, je le sentais. Mais je m’en foutais. J’allais pas me plier à son moindre petit désir. J’étais un Illuminadores, il l’avait dit lui-même. Je lui étais supérieur. C’est MOI qui le dominait, et non le contraire. Point.

    « Tu es bientôt cuit, Fire.
    - Je crois pas, je suis le Dieu du Feu, TU va cuire… »

Je souris, répondant à son amusement. Assis sur ma chaise, je remonte mes genoux contre mon torse, écartant la soie de mon kimono. Oui, oui, kimono. Vous avez bien compris. Je vous ai dit qu’Annabaël m’avait parlé du Japon, et il faut dire que les nombreuses représentations des tenues traditionnelles que j’ai put voir m’ont littéralement… fait fondre. J’ai pesté. J’ai fait mon cinéma. J’ai pourri la vie du Professeur Spare et de d’autres gens. Mais j’ai fini par avoir ce que je voulais. Ils les ont fait venir directement de l’île, me les ont installés dans ma chambre, et je me doute même qu’il y ait quelqu’un qui s’occupe spécialement de les laver. Egoïste et emmerdeur ? Certainement que je le suis. Mais quand on vous répète que vous êtes spéciale, vous finissez par agir en conséquence. J’ai toujours été quelqu’un d’impulsif qui arrivait à ses fins. Faut assumer de m’avoir fait rester en vie, humains ! x) En tout cas, le résultat est là : je ne m’habille plus que dans cette tenue. Tous les jours. Tout le temps. Et il faut dire que ça me va bien. Oui, oui. Moi, j’adore. C’est tellement agréable, un kimono. Une fois que l’on sait nouer la ceinture et comment placer les tissus, le reste n’est qu’un souci du détail.

Et voilà. Annabaël pousse un soupir de déception, tandis que j’affiche un sourire satisfait : mes pions blancs s’étalent sur plus de surface que ces noirs. J’aime le go. C’est un jeu de réflexion, d’astuce, de technique et de clairvoyance. Bon, je reconnais, je triche un peu, car je pressens d’avantage les coups qu’il porte que lui les miens. Mais ça ne change pas. J’ai gagné, encore. Et cela nous fait donc du… 67 victoires à 32. Je suis trop fort. Le médecin sourit, range le jeu, puis se lève. Je le suis du regard. Je l’observe, mon sourire encore sur les lèvres. Je l’apprécie, cet homme. Il est simple et répond toujours à mes questions. Pas comme Madison. Lui, il me parle par énigmes et suit ses citations idéologiques. Annabaël, il me donne des conseils et m’écoute même. J’aime lui parler. J’aime lui exposer mes idées et qu’il y ajoute sa touche. J’aime beaucoup cet humain. Même s’il est très prit par son travail et ne peut pas s’occuper de moi en priorité, Annabaël reste ‘mon’ Annabaël. Il m’arrive même parfois de renvoyer l’infirmière qui entre dans ma chambre pour me faire des examens à coup de piques verbales parce que je ne veux pas la voir. Sauf que, cette technique, n’est pas sans risque : des fois, c’est Madison qui arrive. Et là… j’ai pas trop le choix. J’obéis. Je me plies à sa volonté. A sa poigne de fer. Je déteste ces moments, même si après, il me laisse faire ce dont j’ai envie du reste de la journée. Même sortir.

C’est d’ailleurs dans une de mes nombreuses sorties ‘légales’ que je L’ai vue.

Elle… Si belle dans ses longues tenues blanches. Magnifique avec sa chevelure océan. D’avantage avec son regard vairon bleu et gris clair. Cette jeune femme que je croise bien souvent, désormais. Au début, ce n’était que des apparitions furtives. Je l’apercevais derrière une vitre, captais son passage dans le couloir, entendais sa voix claire à travers une porte. Je ne savais pas qui elle était, mais j’en étais déjà très impressionné. Impressionné… mais aussi intrigué. Qui était cette délicieuse apparition qui captivait mon attention ? A force de me poser cette question, j’ai fini par l’énoncer au médecin Feles. Cela l’a surpris, mais il a rapidement retrouvé son doux sourire et m’a répondu.

    « Il s’agit probablement de White Charly, une Illuminadores, comme toi.
    - Elle est plus jeune que moi ?
    - Non. Elle a deux ans d’avance. C’est la première de votre genre, Fire. Tu dois bien te mettre dans le crâne qu’il faut la respecter et faire très attention à elle !
    - Mais… Si j’ai envie de la voir ?
    - Je doute que le professeur Spare soit d’accord. Tu n’as que huit ans d’existence, tu n’es peut-être pas encore près pour te joindre à d’autres.
    - Je ne suis pas d’accord ! Je veux la rencontrer. Elle eest si belle… tu crois qu’elle aime les onigiris ? »

White. White Charly… Un nom synonyme de pureté pour la plus jolie des demoiselles que j’ai put voir. A vrai dire, c’était la seule ‘enfant’ qui m’avait été donné d’apercevoir, mais tout de même. De jours en jours, je faisaient tous pour la croiser. L’observait à la dérobé, guettait ses passages. Il m’est même arrivé, plusieurs fois, qu’elle ne manque de me découvrir. Bien souvent, je m’installait à l’une des grandes vitres donnant sur les salles d’examens. Généralement, les vitres étaient absentes. Mon visages se posaient entre mes bras, et je la regardais. Elle écoutait le professeur Crowl, surtout, mais d’autres venaient la voir. Puis, quand je pressentait qu’elle allait se retourner et me découvrir, je me reculais vivement avec mon kimono coloré. Déçu de devoir la quitter. Mais satisfait pour la journée. Il en venait toujours un humain pour me demander ce que je faiais là. Je me contentais alors d’hausser les épaules et/ou de l’envoyer chier, puis je m’en allais rejoindre ma chambre. White. White. Son prénom, je me le répétais sans cesse. Il sonnait tellement doux à mes oreilles.

Et voilà que maintenant, elle et moi, nous nous connaissons. C’est la première de ma ‘race’ à qui j’ai adressé la parole. C’est drôle, bizarrement, je n’avais pas envisagé l’éventualité qu’elle puisse me rembarrer. Non. Pour moi, cela se passait obligatoirement bien. Pas difficile ? Ouais. J’aime quand ça va vite et que tout est facile, sinon, c’est trop lassant. Et dans cette situation, il s’est avéré que lui parler était plus facile que de rester à l’observer à longueur de journée. Je ne sais plus quel a été le sujet de notre première conversation. Ca a été court, je ne vous le cacherais pas, mais ça m’a entièrement plu. Ca s’est terminé sur un ‘a demain’ qui m’a laissé espérer une suite à ce début de relation amicale. Bien sûr, j’ignorais tout de la signification du mot amitié, à part ce que j’en avais lu dans les livres. Je ne l’avais pas appliqué, jamais, et je doutais avoir à le faire. Pourtant, au fil des semaines qui passaient, je du me rendre à l’évidence de deux choses : Déjà, Annabaël entrait largement dans la catégorie ‘ami’ pour moi. Et ensuite, je fus bien obligé d’y classer miss Charly lorsque nous commençâmes à passer le plus clair de notre temps à rire ensemble. Certes, elle est plus vieille que moi, et je ne doute pas sûrement la déranger par mon ‘immaturité’ d’enfant. Mais qu’importe. Avec elle, je n’ai pas peur de dire ce que je pense. C’est drôle, comme en sa présence, je n’ai plus peur de rien. Comme une barrière qui me sépare des Hommes. Comme une bulle qui se forme entre nos deux enveloppes d’Illuminadores. Je suis avec un semblable, et ça se voit.

C’est une Illuminadores psychique. C’est elle qui me l’a dit. Elle a un véritable don pour les pensées : elle parviens même a capter les miennes ! Je dois dire que ça me frustre un peu, mais ça m’oblige à faire attention. C’est avec White que j’ai compris beaucoup de choses sur l’extérieur, et sur les humains. Nous n’avions pas du tout la même vision des choses, et partager son savoir m’a laissé me sentir comme quelqu’un d’important. Oui, c’est pas tous les jours que la première de notre race laisse s’étaler ses idées et en appuyer les différents points contre les miennes. Je dois dire que j’apprécie de plus en plus ma semblable. Même si je ne suis encore qu’un enfant impulsif, qui se met en rogne à la moindre remarque, ou envoie paître les médecins qui tentent de me ramener dans ma chambre. Même si je n’hésite pas à créer des mini scandales dans les couloirs parce que je n’aime pas leur manière de faire. Même si je les fait tourner en bourrique en m’enfuyant ou en me cachant dans des endroits inaccessibles… White est toujours là. Toujours la même. Toujours partante pour rire avec moi ou refaire le monde à notre façon. Sommes-nous deux enfants qui tentent de se faire un futur ? Peut-être. Même si nous savons pertinemment que le futur que nous imaginons n’aura jamais lieu.

Madison le répète. Nous sommes des êtres créés pour la guerre. Des machines qui serviront à défendre une nation ou plusieurs face à l’adversaire. Mais, si nous ne voulions pas ? « Tu n’as pas le choix, mon petit protégé. Tu feras ce que l’on te dira, et rien d’autre. » Cause toujours, tu m’intéresses. T’as de la chance que cette pièce soit sécurisée, car cela fait longtemps que je t’aurais fait crâmer la cervelle, ‘Professeur’ Spare. Je crachais sur ce grade qu’on lui attribuait. Certes, il se montrait attentif et gentil. J’étais bien obligé de reconnaître qu’il prenait soin de moi. Mais ça s’arrêtait là. Désolé. Tu ne seras jamais rien de plus que mon naisseur ; Madison. Mets toi ça dans le crâne : tu ne seras jamais mon maître. Il n’en existe pas.
Revenir en haut Aller en bas
Fire Del
Illuminadores Psychique
Totalement Incontrôlable
Illuminadores PsychiqueTotalement Incontrôlable
Fire Del


Nombre de messages : 28
Date d'inscription : 12/06/2008

Les Secrets
Points d'Expérience:
Fire Del ~ Illuminadores [ÂMES SENSIBLES, S'ABSTENIR !] [UC] Left_bar_bleue60/100Fire Del ~ Illuminadores [ÂMES SENSIBLES, S'ABSTENIR !] [UC] Empty_bar_bleue  (60/100)
ROLE HRP: Membre Heureux.
BLOC NOTE:
Fire Del ~ Illuminadores [ÂMES SENSIBLES, S'ABSTENIR !] [UC] Empty
MessageSujet: Re: Fire Del ~ Illuminadores [ÂMES SENSIBLES, S'ABSTENIR !] [UC]   Fire Del ~ Illuminadores [ÂMES SENSIBLES, S'ABSTENIR !] [UC] Icon_minitimeLun 14 Juil - 19:31

JE RESTE FIGE, HURLANT INTERIEUREMENT, INCAPABLE DE BOUGER.
REFUSANT L’INELUCTABLE INTRUSION SANS POUVOIR ESQUISSER LA MOINDRE PARADE.


Madison est rapidement redevenu ce qu’il avait toujours été : un dieu du mal remonté des enfers. Même si nous nous sommes rapprochés, je n’ai jamais vraiment réussi à lui faire pleinement confiance. Annabaël m’avait souvent répété que je devais me méfier, et à vrai dire, mon inconscient l’avait écouté. Même si j’étais supérieur. Même si j’avais tendance à mépriser cet homme. Même si je me foutais de pas mal de chose, que je jouais au grand rebelle libre et solitaire… je ne me sentais jamais à l’aise avec le professeur. Chaque intervention, chaque test, même bénin. Et c’est pendant un de ces bilans médicaux que C’est arrivé. Ce à quoi je m’attendais, mais que je n’osais attendre. J’espérais que cela n’arrive jamais. Pourtant, je connaissais la cruauté humaine. Rien qu’en observant ce qu’ils faisaient dans l’institut, mais tout de même. L’âme humaine est noire. Sauf qu’à ce point là…

Il lit ses documents. Je suis assis sur l’une de ces tables médicales, à moitié dévêtu. Mon kimono n’est que faiblement maintenu par mon obi, les manches sont tombé sur mes poignets, mes jambes maigres pendent dans le vide, vide de tous tissus colorés. Madison m’a encore fait un bilan sanguin, j’ai d’ailleurs toujours la marque au creux du coude, et c’est douloureux. Je lui jette un regard furieux derrière mes longs cheveux rouges. Il le remarque, pousse un soupir amusé puis se lève. Sa main passe dans ma chevelure, écartant les longes mèches derrière mon visage. Ses yeux me fixent.

    « Ne tire donc pas cette tête, mon petit ! C’est presque fini pour aujourd’hui.
    - Qu’est-ce qu’il reste, encore ?
    - Bilan pubertaire. »

J’ai peur de comprendre. C’est vrai que j’ai dix ans, mais je croyais que ça se faisait plus tard. J’ai lu des livres là-dessus, des informations. Pourquoi est-ce qu’il me parle de cela ? Je frémis sans m’en rendre compte. Il attire son tabouret et s’y asseoir, juste devant moi. Je vois ses mains qui s’apposent sur mes épaules et mes bras, comme pour vérifier mes tatouages. Il les suit du regard, descend ses doigts sur mon torse. Frôle mes tétons encore enfantins. Mes propres doigts se serrent au bord de la table. Je serre les dents. S’il ose s’aventurer plus bas… Voila qu’il taquine mon nombril. Ma gorge s’assèche, je lui intime fermement d’arrêter. Ordre qu’il révoque en me disant qu’il fait son travail. C’est drôle comme j’ai de sérieux doutes. Lorsqu’il saisit mes mollets et vient déposer un baiser sur mon torse, je sursaute. Me débattant, je saute de la table et recule loin de lui. Le plus loin possible. Malheureusement, le mur est encore bien trop près. Spare est resté derrière la table, mais il me regarde toujours. Pas de son regard bienveillant, non. D’un très drôle de regard. Comme un prédateur. Je DETESTE ce regard. C’est moi qui devrais l’avoir. Je ne suis pas un insecte que l’on peut se permettre d’écraser. Je suis un Dieu. Alors, baisse les yeux, immonde mortel !

Il se lève. Je reste sur mes gardes. Maudit soi cette pièce : l’entrave qui y est apposée empêche, a nous Illuminadores, d’utiliser nos dons. Protection pour les humains, malédiction pour nous autre. Me voilà comme un simple humain de dix ans face à un adulte bien plus fort que lui. Je le sais. Je ne parviens jamais à lui résister. Je m’en mord la langue de honte. Vite, trouver la porte… Merde, elle est derrière lui. Rapidement, je tente de construire un échappatoire à mon corps d’enfant. Passer sur le côté, contourner le bureau, éviter le chariot de médicament, puis ouvrir la porte et m’engouffrer dans le couloir. Avant de fuir. Loin. Très loin, dans ma chambre ou ailleurs. Dans la chambre de White. Ou celle d’Anabaël. Mais m’en aller. Je le mets alors directement à exécution. Tandis que le médecin contourne la table, je me précipite de l’autre côté. Bien que gêné par mon kimono défait, je parviens sans peine à m’insinuer sous le bureau, cours à travers la pièce le plus vite possible, puis m’en vais attraper la poignée à deux mains. Fermée. Fébrile, je tente rapidement de l’ouvrir. Le verrou tourne, bien trop lentement. De toutes mes faibles forces, je parviens à abaisser la poignée et entrevoit déjà l’air de l’extérieur… mais une main vigoureuse me bloque la sortie. Madison est arrivé bien trop rapidement. L’homme saisit mon épaule et referme vivement la porte sans que je puisse y faire quoi que ce soit. Ma lèvre inférieure tremble. De rage. Mais aussi de ce sentiment tellement honteux : de peur. Oui, j’ai peur. Peur de ce que pourrait le faire cet humain. Sa poigne se resserre sur mon épaule frêle à m’en faire mal. Je crie, comme pour le faire savoir. Madison re-verrouille la porte, puis me colle littéralement le dos à celle-ci. Il s’abaisse à mon niveau, ses yeux juste à la hauteur des miens. Encore ce regard. Baisse le, humain. Baisse-le !

    « Tu me déçois vraiment, mon petit Dieu. Où comptais-tu t’en aller ?
    - Loin de toi, immonde humain.
    - Immonde ? Allons bon, tu ne sais pas encore de quoi les humains sont capables. Ne parle pas de ce que tu ne connais pas… »

Il a raison. Je ne les connais pas aussi bien que ça. Pas suffisamment pour me rebeller. Je ne suis pas assez fort pour résister. Sa poigne attrape mes deux poignets et les tends au-dessus de ma tête. Fermement. Je tente de me débattre, mais il me tient si bien que je ne parviens pas à bouger. Se posant à genoux face à moi, il bloque mes pieds de ces jambes, et s’en va poser sa bouche contre mon cou. Le frisson de dégoût qui me parcoure doit s’immiscer aussi en lui, car il me mord aussi soudainement que douloureusement. Je retiens un cri, soufflant de rage. Il m’a mordu jusqu’au sang, cet enfoiré ! Au lieu de s’en excuser et de me soigner, il passe sa langue sur ma plaie, essuyant le sang qui coule avec un délice visible. Je détourne la tête. Je ne veux pas le voir. Et encore moins voir cette expression de plaisir qu’il prend. Ses lèvres quittent mon cou et descendent sur mon torse. Il mord un de mes seins d’homme, le coupant presque. Pourquoi me fait-il mal ? Pourquoi me fait-il souffrir ? Je veux sortir ! Mais la suite est encore pire. Sa main libre m’arrache mon kimono, le laissant retomber à côté, et dévoile ma nudité a ses pensées perverses. Je tremble. Je pense savoir ce qu’il va… Je ne veux pas. Bordel, je ne veux pas !

C’est d’abord ses doigts. Puis ses lèvres prennent le relai. Sa bouche suit, et enfin, sa langue. Lorsqu’il commence à le faire, je sens une vague de terreur m’envahir. Sa bouche est chaude. Ses doigts me caressent de haut en bas, et je ne peux empêcher mon enveloppe corporelle d’en apprécier l’attention en se dressant fièrement. Il y met de la vigueur, appuie même. Ca fait mal. La douleur laisse place à une explosion de sensation quand sa langue vient taquiner le bout de mon membre d’enfant, s’immisçant dans la petite ouverture et y donnant divers coups vigoureux. Ses lèvres vont et viennent autour de cet endroit. Je secoue la tête, alors que la sueur commence à perler sur mon corps. Mes dents mordent ma lèvre inférieure pour ne pas gémir. Je n’avais jamais ressentis une telle chose. A la fois bon et profondément dégoûtant. Jouissif et répugnant. Je veux qu’il arrête, mais aussi qu’il continue. Mon corps bouge seul, sans aucun ordre. Il esquisse de faibles mouvements de bassins. Ca a l’air de lui plaire, car la cadence de ses suçotement s’accélère. Merde, mais c’est quoi qu’il me fait ?! j’en deviens ivre. Ivre de plaisir malgré toutes mes interdiction. Il me tient, mais je crois ne plus avoir la force de lui résister. Mes jambes me portent à peine sous le choc intérieur que je subis. Bon sang, je vais, je vais… Je ne savais pas que l’on pouvait jouir, à mon âge. Et pourtant, c’est ce qui se fit. Madison n’attendait peut-être que cela : que je déverse mon flot au fond de sa gorge. Il ouvre la bouche, laissant couler de ce liquide crémeux au bord. Il a fermé les yeux, mais les rouvre bien vite. Une dernière fois, une dernière bouchée, un dernier coup de langue. Mon sexe se recouvre de son propre liquide. C’est ignoble. J’ai la forte envie de vomir quand, entrouvrant mes paupières, je n’ai que la vision de lui en train… de me sucer. Oui, c’est parfaitement le mot. C’est parfaitement le geste.

J’ai peur qu’il ne me demande de faire la même chose. Je suis déjà profondément anéantit par son geste, si en plus je dois le lui rendre. Non, dites-moi que non… Pour la première fois de mon existence, je me surprends à quémander de l’aide. Que quelqu’un l’entende. Que quelqu’un nous voit. Que quelqu’un fasse quelque chose… Pitié… Madison me lâche, passant le revers de sa manche pour essuyer ce qui en a coulé. Je crois qu’il a terminé. Va-t-il me laisser partir … ? Non. Il me regarde toujours. Dépose des baisers sur mon torse, me murmurant des « Tu es si pur… Tu me donnes tellement envie, ma petite création… » Et toi, tu me dégoûte. Vade retro, satanas ! Sauf que mes pensées, il ne les entend pas. Dommage, j’en aurais vraiment eut besoin… Il se relève, et commence à défaire son pantalon. Horrifié, je cherche des yeux la moindre aide. Le moindre truc qui pourrait me tirer de là. Mes yeux hasardeux tombent sur l’interrupteur. Le compteur ! Couper l’électricité de cette salle, ainsi que son entrave ! Pourquoi n’y ais-je pas pensé plus tôt ?! Mais, comment l’atteindre sans qu’il ne le remarque ? … Je cherche une solution, une astuce. Le professeur Spare, lui, a terminé de déboutonner son pantalon, à abaissé sa braguette et à sortit son membre à l’extérieur. Le regard furtif que j’y porte me pétrifie : il est si gros. Tellement plus gros que le mien. Encore plus immonde ! Quelle horreur, que compte-t-il faire avec ? *Oui, je ne suis qu’un gamin techniquement, j’ai des réflexions de gamin.* Voilà qu’il le prend entre sa main, et l’avance alors vers mon visage. La poigne qui me tient toujours me tord les bras, m’obligeant à m’accroupir. Je déglutis. Non. Pas ça… Où est passé le fier Fire Del que je suis ? Me voilà larve soumise à un humain mortel. Je me dégoûte. IL me dégoûte. IL le sait. IL s’en fout.

Je réfléchis à toute allure. L’interrupteur est juste derrière moi, un peu vers ma droite. Si je parviens à détourner son attention, juste cinq minutes, et à me libérer, je peux peut-être parvenir à l’actionner. Mais pour y parvenir, il n’y a qu’un seul moyen… berk. Rien que d’y penser, j’en ai l’envie de vomir qui revient au galop. Non. Je ne pourrais pas. Pas ça. Ma vie en dépend, je sais, mais je ne peux pas…

    « Si tu veux que je te fasse la même chose, il faut que tu me lâche les poignets… »

C’est dit ? Je n’en reviens pas moi-même. Il analyse la situation, mais apparemment, l’excitation lui embrouille quelque peu le cerveau. Il laisse glisser une de mes mains, engourdies. Je la secoue et la tient quelques secondes. Mais Madison est impatient. Tenant lui-même son objet, il le frotte vigoureusement, appuyant son gland contre mes lèvres. Il est chaud. Et âcre. Tremblant. Je pose alors mes doigts d’enfant à la base de cette chose. Cela à pour effet de le faire gémir. Il réitère son mouvement de bassin, forçant presque ma bouche. Berk… Ma main commence à frotter faiblement. Il l’attrape de la sienne et me montre la cadence : rapide, forte. Il me broie presque mes doigts, mais je ne dis rien. Sa peau se tend, se détends, se re-tends. Il est tellement dressé. Ca me fait peur. Bon, je n’ai pas le choix. C’est quitte ou double… prenant mon courage à deux main, j’ouvre alors ma bouche du plus grand que je peux. Il y place son membre plus vite que je ne l’attire, goûtant bien trop rapidement à la chaleur de mon palet. Et là, alors qu’il croit que ma langue va s’en mêler, je me met ) le mordre de toutes mes forces. Le hurlement qu’il pousse, le mouvement de recul, la douleur qu’il ressent… tout cela fait que, entraîné, il me lâche entièrement. Plus vif que l’éclair, je me redresse tandis qu’il ferme les yeux de douleur, tend le bras, frappe de mon point sur l’interrupteur, puis me retourne. Les lumières de secours se sont allumées, mais il n’a pas l’air d’y avoir fait attention. Il est là, furieux. Je crois n’avoir jamais lut autant de rage dans son regard. Sous l’impulsion, il m’attrape littéralement par les cheveux et me traîne jusqu’à la table. Avec une violence non contenue, il me jette dessus. Ma lèvre ricoche et ses coupe. Me voila sur le ventre, à sa merci. Il jure, il insulte, il me menace. Sans aucun préavis, il écarte mes pauvres jambes en m’arrachant un cri de douleur. J’essaye de me concentrer, mais j’ai tellement mal. En face de moi, un briquet. Le sien. Le zippo qu’il utilise toujours. Pourvu que je ne me sois pas trompé. Pourvu que l’entrave s’annule. L’ennui, c’est que je ne sais pas combien de temps elle met. Mon visage est de profil sur la table. Un de mes est coincé sous mon ventre, l’autre se tend vers ce zippo. Le feu… vient vite, le feu…
Revenir en haut Aller en bas
Fire Del
Illuminadores Psychique
Totalement Incontrôlable
Illuminadores PsychiqueTotalement Incontrôlable
Fire Del


Nombre de messages : 28
Date d'inscription : 12/06/2008

Les Secrets
Points d'Expérience:
Fire Del ~ Illuminadores [ÂMES SENSIBLES, S'ABSTENIR !] [UC] Left_bar_bleue60/100Fire Del ~ Illuminadores [ÂMES SENSIBLES, S'ABSTENIR !] [UC] Empty_bar_bleue  (60/100)
ROLE HRP: Membre Heureux.
BLOC NOTE:
Fire Del ~ Illuminadores [ÂMES SENSIBLES, S'ABSTENIR !] [UC] Empty
MessageSujet: Re: Fire Del ~ Illuminadores [ÂMES SENSIBLES, S'ABSTENIR !] [UC]   Fire Del ~ Illuminadores [ÂMES SENSIBLES, S'ABSTENIR !] [UC] Icon_minitimeLun 14 Juil - 19:33

Madison n’a même pas fait attention que le courant était coupé. Il est tellement obnubilé par son désir. Il pétrit mes petites fesses, avant de glisser douloureusement un doigt entre celles-ci. Je sens son membre contre ma cuisse. Dressé, même blessé. Je le sens qui le passe sur mon derrière. Il crée des allez et retours brutaux avec son doigt, y ajoutant un deuxième. Merde, qu’est-ce que ça fait mal. Mon propre corps s’excite, mais c’est plus une réaction de désespoir qu’autre chose. Le feu… Viens. Viens vers moi. J’aperçois une faible flamme. Peut-être une étincelle, mais elle est là. Ca arrive. Je t’en supplie, dépêches-toi. Il est en train de me violer… Me professeur à laissé tomber son pantalon à ses pieds. Il griffe mon dos, m’arrachant un gémissement. Je ne peux même plus crier. Plus rien. Je ne pense plus qu’au feu. Mon ami, viens voir ton dieu. Obéit-lui, c’est tout ce qu’il demande. Il retire ses doigts et approche sa verge. Plus que quelques secondes. Moins que ça… tout se passe alors très vite. Brusquement, une flamme pleine s’échappe du briquet et rejoint immédiatement ma main dans une danse inhumaine. Mon courage retrouvé, un élan d’adrénaline en plus, et je me retrouve en face à face au médecin. Il ne comprend pas. Il n’a pas le temps. Ma main est déjà sur sa gorge, déversant le feu qui s’y est réfugié dans une ultime défense. Sa tête implose sur le coup. Son corps se fige. Je met des instants à me ressaisir. C’est allé trop vite… ma respiration haletante et irrégulière se fait entendre. Par réflexe, mes jambes ont entourées ses hanches. Son sexe m’avait presque pénétré, déjà son bout était quasiment en moi. Mais il n’a pas put terminer. D’horreur, je le repousse de toutes mes forces. Son corps mort est parcouru de spasmes. De tremblements. Je vois nettement le sperme qui sort de sa partie intime, par saccades. Dernières actions d’un assassin. Je regarde ce corps sur le sol. Je regarde mes mains. Je regarde mon propre corps.

Et je hurle. Je hurle à pleins poumons. Hurle de toutes mes forces, tentant d’essuyer toute la salissure qu’il a put l’infliger. Je hurle a m’en crever les poumons. Je veux de l’aide. Je vous en supplie, de l’aide. Je hurle de dégoût. De Victoire. De terreur. De soulagement. D’horreur. Je hurle. Je hurle… je hurle encore quand les gens entrent dans la pièce avec surprise. Je hurle lorsque l’on cherche à me saisir. Je hurle dans les bras d’Annabaël, qui m’enveloppe dans un drap propre et m’emmène rapidement dans une autre pièce pour me laver. Je hurle sous l’eau bouillante. Je hurle, encore et toujours. J’ai eut si peur. J’ai eut si mal…

Puis les hurlements laissent place à des pleurs. Les larmes coulent. Lavant mon visage. Lavant la souillure qu’il m’a infligée. Me lavant de tout. Annabaël me prend dans ses bras. C’est lui qui me berce. Lui qui me console. Lui qui me murmure des mots doux. Il me laisse pleurer. Sous le choc, je tremble encore. J’ai peur. Si peur… Moi, le grand Fire Del, me voilà tellement misérable. Je continue de pleurer. Je ne m’arrête pas. Je ne sais pas quand je m’arrêterais. J’ai besoin de pleurer et de hurler. Toute cette rage qui est en moi, laissez-la sortir. Ecoutez ma fureur. Ecoutez mon désespoir. Ce soir, c’est moi que le Monde doit bercer.

[NOTE : L’affaire sera éclaircie grâce à la vidéosurveillance de la pièce, fonctionnant sur secteur souterrain. Il sera prouvé que le professeur Madison Spare aurait provoqué l’illuminadores, et que celui-ci aurait agit en cas de légitime défense. Fire Del sera acquitté, et l’on ne reparlera plus jamais de cette histoire.]


|SUITE PROCHAINEMENT|
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Fire Del ~ Illuminadores [ÂMES SENSIBLES, S'ABSTENIR !] [UC] Empty
MessageSujet: Re: Fire Del ~ Illuminadores [ÂMES SENSIBLES, S'ABSTENIR !] [UC]   Fire Del ~ Illuminadores [ÂMES SENSIBLES, S'ABSTENIR !] [UC] Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Fire Del ~ Illuminadores [ÂMES SENSIBLES, S'ABSTENIR !] [UC]
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Les Illuminadores.
» Nina Prunaire - Illuminadores |5 %|
» alice - illuminadores [ en construction ]
» Postes Vacants : Illuminadores.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
[PROJET-ZERO] :: [★ ADMINISTRATION ★] :: ► DOSSIERS DE PRESENTATIONS-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser