Yuuna K. Fujitaka |Fini| Chimère.

.†. Histoire.†.

Je les sentait passer près de moi, dans mon tube de plastique. J'entendais leur voix, même si je ne les comprenait pas. Celle que j'entendais le plus souvent était une voix très grave, celle de Kaori Fujitaka. Mon créateur.
- Le numéro 7 se développe très bien. Apparemment, il est viable. Son nom sera Yuuna, Yuuna Kaori Fujitaka.
Je n'ai pas protesté. J'aurais pas pu de toute façon.

On m'a sorti de mon tube de plastique. Kaori était aussi fier qu'un paon, je sentais sur moi son regard empli de fierté qui me gênait. On m'a apprit à marcher et à parler. Je n'aimais pas ça mais je ne disais rien. J'ai grandi très vite, en quelque mois j'avais l'apparence d'un garçon de 5 ans. Après j'ai grandi moins vite. Je n'aimais pas du tout Kaori. Bon d'accord, j'aimais pas du tout tout ceux qui me chipotaient. Je crois bien qu'une fois j'ai failli mourir quand Kaori m'a plongé dans un énorme aquarium pour voir combien de temps j'étais capable de retenir ma respiration sous l'eau. Quand on m'a sorti de là, j'ai crevé un œil du scientifique qui secondait Kaori avant que ce dernier ne m'assomme. J'avais treize ans. J'ai attrapé un gros rhume et on m'a bourré de pilules à la couleur bizarre dont le seul effet était que je chiais liquide . J'ai refusé de prendre ces "médicaments" et mon rhume est passé tout seul, apparemment il y a des trucs dans leurs médicaments que je supporte pas. On ne m'a pas puni pour avoir crevé l'œil du second de Kaori, mais il est quand même parti seconder un scientifique qui étudie une bestiole moins dangeureuse... pfff. Beaucoup moins risqué, n'est-ce pas ? J'espère pour lui que c'est une chimère-poisson... Enfin, Kaori n'avait pas voulu qu'on me punisse, il m'a dit qu'il ne voulait pas qu'on m'abîme trop. Merci beaucoup, Kaori. Depuis qu'il m'a plongé dans cet aquarium, je suis beaucoup plus nerveux et je montre bien quand on m'énerve, maintenant. Une fois alors qu'il m'auscultait l'oreille pour je ne sais quelle raison, je fouettais l'air de ma queue et à un moment je l'ai frappé à la cuisse avec. Il m'a envoyé une baffe qui m'a laissé à demi-assommé.
- Je ne t'ai pas puni quand tu as crevé l'œil de Bwerani mais je peux toujours le faire. Tiens-toi tranquille, stupide chat.
Cette claque m'a juste donné envie de recommencer mais je ne l'ai pas fait. Kaori n'avait pas l'air de rigoler, enfin bon il rigole jamais en fait. Ma plus grande peur c'était qu'il me replonge dans cet aquarium. Le fils de Kaori, Seiji Fujitaka est rentré à l'Institut Zero pour le seconder. Il a vingt-cinq ans. Il est gentil avec moi, lui, je l'aime bien. Il a un magnifique sourire et on dirait qu'il y a des étoiles dans ses yeux noirs. Je le sais bien, je suis amoureux. Amoureux de Seiji. J'en ai honte, j'ai pas le droit, alors je dis rien. Pourtant je lui ai dit... enfin.. non, montré plutôt. Kaori était malade et Seiji avait fait des "trucs" sur moi sans lui, j'étais pas vraiment bien après ces expériences et je marchais pas droit alors il m'a soutenu jusqu'au coin de la salle où je dormais. Quand il m'a allongé sur les vielles couvertures ou je dormais (j'ai pas de lit)... je sais pas pourquoi j'ai fait ça justement à ce moment là mais je me suis redressé et j'ai posé mes lèvres sur les siennes. Il ne s'est pas dégagé mais quand je me suis rendu compte de ce que je faisais - c'est à dire deux secondes après mon geste - j'ai décollé mes lèvres des siennes et je me suis caché sous les draps. J'avais peur de me prendre une correction mais il n'a rien dit, il a juste caressé la partie de ma tête qui dépassait des couvertures et il est parti. J'ai pleuré, j'avais été ridicule, j'avais peur qu'il aille tout dire à Kaori. Pourtant, le lendemain il a fait comme si de rien était. Je lui en était très reconnaissant mais j'étais aussi très déçu de n'avoir aucune réaction. Deux jours se sont écoulés et Kaori était toujours malade mais son état s'améliorait de jours en jours. Moi mon état empirait de jours en jours même si je ne le montrais pas, je n'osais toujours pas regarder Seiji. J'avais mal. Mal au cœur. Un soir, Seiji avait fini de travailler et rangeait ses affaires, éteignaient les machines etc. Moi j'étais assit sur une table en train de balancer mes jambes, les yeux rivés au sol. Seiji me tournait le dos. Tout d'un coup j'ai senti une larme rouler sur ma joue. C'était la première fois que je pleurais. Les larmes dévalaient mes joues et s'écrasaient sur mes poings serrés sur mes genoux.
- Yuuna ?
Non... pitié, ne me parle pas, je ne veux pas t'entendre. C'est ce que j'ai pensé. J'ai fermé les yeux et mes oreilles sont basses. Je n'entendais plus rien, je ne sentais plus rien sauf les larmes qui me mouillaient les joues. Je ne m'attendais pas du tout aux bras qui m'ont entourés et encore moins à la main qui s'est passée dans mes cheveux. Seiji m'avait attrapé et me serrait à présent contre lui. Surpris, j'ai à peine eu le temps de lever la tête qu'il a écrasé ses lèvres sur les miennes. Je ne sais pas trop décrire cet instant parce-que je ne m'en souviens plus bien. Je sentais mon cœur faire des bonds périlleux tandis que ma main caressait sa joue.
- Seiji je...
Ce n'était pas moi qui disait ça. Seiji m'a brutalement repoussé et je suis tombé de la table tandis qu'il faisait face à celui qui avait parlé. Moi je savais qui c'était, cette voix je l'entendais depuis ma création. C'était Kaori. J'ai rampé sous la table et j'ai fermé les yeux, roulé en boule en attendant qu'on vienne me chercher. J'ai entendu Kaori s'approcher de Seiji. Là, maintenant je devine qu'il l'a sans doute attrapé par le bras, l'a tiré derrière lui et a claqué la porte et l'a verrouillée pour que je ne puisse pas sortir. Là... je n'ai plus envie de parler. Je savais que je n'aurais pas du rester caché sous la table, que j'aurais du me mettre devant Seiji en disant que c'était ma faute... parce-que Seiji, je ne l'ai plus jamais revu. Kaori non plus d'ailleurs. Ce sont des scientifiques que je ne connaissais pas qui sont venus me chercher et pour me punir ils m'ont enfermés trois jours avec un Illuminadores Force fou qui avait faillit tuer un homme chose dont ils l'ont empêchés grâce à leurs horribles ultra-sons qu'ils activent avec leurs broches. Pendant trois jours, je lui ai servit de punching-ball et je vous jure que ses baffes ce n'était pas des caresses. En général il me foutait la paix et marmonnait tout seul dans un coin mais parfois il piquait sa petite crise et commençait à me frapper. Quand on m'a sorti de ce foutou endroit, je n'ai pas demandé où étaient Seiji et Kaori. On me laissait tranquille mais je commençais à piquer des crises colères et à casser tout ce qui me tombait sous la main, j'avais un atroce mal de tête, mal de coeur, mal partout. On m'a maîtrisé puis après m'avoir endormi on a vérifié un truc... je ne sais pas quoi, je dormais moi... mon organisme ou un truc comme ça. Ils m'ont déclarés Chimère. Moi je m'en fichais mais les humains eux étaient furieux. Je n'aurais pas aimé croiser Kaori s'il l'avait appris. Je me demande ce qu'ils sont devenus mais je ne suis plus triste. Je ne regrette pas vraiment Kaori, non... c'est Seiji qui me manque. Parce-que je suis à moitié un chat, je suis inférieur aux humains et je n'ai pas le droit d'aimer l'un d'eux ? Mais je ne pleure plus, ça ne le fera pas revenir, même si parfois je suis inquiet vu que je ne sais pas ce qu'il est devenu. Je n'ose pas le demander, j'ai l'impression que si je prononce son nom la foudre s'abattra sur moi ou d'autres délires du genre. Mes crises de colères se sont espacées, maintenant je suis juste fatigué. Il y a juste le contact avec les chats qui me réveille un peu. J'ai l'impression qu'ils me font revivre, mais quand je les quitte, je vois la réalité en face. Je suis un monstre. Les monstres ne peuvent aimer autre chose qu'un autre monstre. Alors foutez moi la paix.

Bienvenue sur PZ, Yuuna =D !!!

Je n'ai pas de problème particulier avec ta fiche ( je te vois deja soupirer 'ouf !' derrière ton écran, hein ?? xDD )

Te voila donc VALIDEE, CHIMERE CHAT.

Bon jeu parmi nous =D !!!!